Dans ce numéro de Patrimoines, publié en 2017, l'INP met à l'honneur son ouverture à l'international et notamment avec la Chine, en traitant des patrimoines français et chinois.
Éditorial de Christian Hottin
L’année 2017 a été placée à l’Institut national du patrimoine sous le signe de l’ouverture. Le souhait de consacrer une large part de cette nouvelle livraison de Patrimoines à la Chine en porte témoignage. Ce choix s’explique notamment par l’importance des liens créés depuis plusieurs années par l’Inp avec différentes institutions patrimoniales de ce pays. Ces partenariats ont pris une ampleur nouvelle au cours de cette année, en particulier grâce au renforcement de leur structuration politique au plus haut niveau.
Ouverture à l’international, donc. Si riche qu’elle soit, dans le présent et dans les perspectives futures, la coopération avec la Chine n’est qu’une des facettes de cette ouverture vers le monde. Après les formations réalisées en 2016 pour des professionnels irakiens, le dialogue s’est poursuivi avec le monde arabe, à travers des missions d’expertise, des formations professionnelles et des projets de coopération sur le long terme : Émirats arabes unis, Tunisie, Libye, Maroc.
Ouverture vers le monde de la recherche scientifique, ensuite, à travers l’engagement de l’Inp dans le projet d’École universitaire de recherche porté par l’université Paris Seine, en partenariat avec plusieurs autres écoles dédiées à la création. Seuls deux projets en sciences humaines et sociales, dont celui incluant l’Inp, font partie des quelque trente initiatives retenues sur les presque deux cents dossiers déposés. La mise en oeuvre du programme défi ni dans la candidature permettra de mettre sur pied dans les années à venir, pour les professionnels de la restauration ou de la conservation, un doctorat sur projet, fondé sur une approche nouvelle de la pratique de la recherche, en harmonie avec l’exercice de nos professions.
Ouverture dans le domaine de la formation, enfin, grâce à une offre continue renouvelée et marquée par une attention soutenue à de nouvelles formes de patrimoine (patrimoine immatériel, street art…) autant que par l’inclusion de domaines professionnels jusqu’à présent peu pris en compte par notre établissement (archives).
Ces quelques éléments de contexte permettront au lecteur de mieux saisir la signification toute particulière qui est attachée à la présence, en tête de ce numéro, d’un dossier qui évoque largement les échanges scientifiques entre la France et la Chine dans le domaine du patrimoine. Il aura également, je l’espère, le plaisir de retrouver dans le sommaire, deux autres traits caractéristiques de notre projet éditorial : d’une part le souci d’ouvrir nos pages à de jeunes collègues, encore en formation d’application pour certains d’entre eux, et d’autre part le goût pour le dialogue, autour d’un même objet, entre praticiens de la conservation et de la restauration. Ainsi se réalise, en actes et au service de cette noble idée qu’est la sauvegarde du patrimoine, l’union de nos métiers, une ambition à laquelle l’Inp est fidèle.
Bonne lecture à vous toutes et à vous tous.