Ce numéro de Patrimoines, publié en 2016, est consacré d'une part au regard des professionnels du patrimoine sur leur expérience de formation à l'INP, d'autre part à une approche transversale des questions patrimoniales.
Le 12e numéro de Patrimoines s’ouvre sur un entretien à plusieurs voix : alors que la formation des conservateurs existe depuis vingt-cinq ans, et au moment où d’importantes réformes ont été mises en place afin de permettre aux élèves d’assurer au mieux les responsabilités tant scientifiques qu’administratives qui seront les leurs et dont la synthèse constitue l’essence même de l’action patrimoniale, il a paru éclairant de demander à trois collègues parvenus à des niveaux de responsabilité élevés, ce que leur formation leur avait apporté et quel regard rétrospectif ils portaient sur celle-ci.
Au sommaire de ce numéro également, Vierge à l’Enfant et prototype de micro-car, phares et usine marémotrice offrent une ouverture qui n’a pourtant rien d’un éclectisme désordonné : une commune passion, une même vision animent les différents auteurs, et expriment la force d’un regard collectif qui se construit patiemment depuis plusieurs décennies et se renforce au gré des rencontres savantes et des projets conduits en commun. Et c’est à juste titre qu’il faut souligner dans ce numéro la présence de plusieurs textes témoignant d’une approche interdisciplinaire ou interprofessionnelle des questions patrimoniales : la relation entre archéologie et archives pour la mission de Ras-Shamra-Ougarit, les restaurations de la coupe gui du Musée des arts décoratifs ou encore de la liseuse de drap d’or de la BNF.