19 nouveaux restaurateurs du patrimoine diplômés

Discours de Daniel Roger, conservateur général du patrimoine, responsable du pôle scientifique du musée d’archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye

Je voudrais prendre deux minutes pour dire quelques mots. Tout d'abord, un grand merci à l’INP pour l'organisation de ces soutenances et le soutien apporté au jury.

Mais je voudrais également exprimer mes remerciements aux dix-neuf élèves conservateurs-restaurateurs qui nous ont présenté leurs travaux tout au long de ces six journées.

Même si le jury s'est efforcé d'être gentil, ce n'est pas facile et il y a eu beaucoup d'appréhension et de tension. Tout ce stress est à la mesure de la très haute exigence à laquelle se contraignent ces élèves conservateurs-restaurateurs, qui se dédient sans limite à la conservation du patrimoine et à la transmission des objets dont on leur a confié le destin et dont, très souvent, ils dévoilent les mystères.

Toutes les présentations que nous avons vues démontrent la grande qualité de leur formation, l'étendue de leurs connaissances et de leur savoir-faire. Il est réconfortant de voir la grande diversité des champs du patrimoine qui sont couverts. Dans toutes les spécialités, nous voyons passer des objets originaux, rares, souvent peu étudiés. Nous sommes heureux de constater que, pour les futurs conservateurs-restaurateurs, le patrimoine est un et indivisible et que tous ces objets de notre histoire peuvent être sauvés, quand les moyens sont au rendez-vous.

Nous avons pu voir que le goût de la recherche et de l'échange a dominé ces présentations. C'est bien sûr dans le dialogue entre les professionnels de la conservation du patrimoine que ce dernier est constamment réinventé, réévalué et ainsi gardé vivant.

Mais je voudrais souligner que tout cela, nous le faisons pour quelqu’un qui n’est pas dans cet amphithéâtre ce matin : nous le faisons pour le public, pour les non-spécialistes aussi, et peut-être avant tout. Ils n'ont pas été très présents tout au long de ces six journées, mais c'est pourtant pour tous ceux, spécialistes et surtout non-spécialistes, qui se sentent proches de leur patrimoine et riches d'un passé divers, venu des quatre coins du monde, générations après générations, que nous travaillons.

Après avoir fait la preuve de votre savoir et de votre talent auprès de nous, vous devrez vous souvenir que c'est auprès de ce public et pour lui que vous pratiquez ce beau métier de conservateur-restaurateur.