n°6, « Patrimoines »

L’Inp a 20 ans. Créé en 1990, en même temps que le corps des conservateurs du patrimoine et le cadre d’emplois des conservateurs territoriaux du patrimoine, il remplit pleinement, depuis sa création, sa mission de recrutement et de formation pour le compte de l’État et des collectivités locales.

Au nom de l’Inp et de toutes ses équipes, je tiens à remercier l’État et les élus, à travers le centre national de la fonction publique territoriale, d’avoir porté les effectifs des promotions à un niveau historique, avec des recrutements compris entre 45 et 50 lauréats par an.

À cette mission, se sont ajoutées en 1996 la sélection et la formation des restaurateurs du patrimoine, dans la suite de l’Institut français de restauration des œuvres d’art (IFROA). Aujourd’hui, l’Inp diplôme chaque année au niveau master, après cinq ans d’études, quelque vingt restaurateurs du patrimoine.

Cela fait de l’Inp un établissement d’enseignement supérieur unique dans le paysage européen. Si deux approches complémentaires s’y croisent, il s’agit toujours de préserver, conserver et transmettre. Au fondement de tout ça, il y a la science et la connaissance.

Et c’est bien pourquoi l’Inp poursuit aujourd’hui son évolution en développant, au sein des formations et dans leur prolongement, ses activités scientifiques et de recherche.

La création en janvier 2010 d’une direction de la recherche et des relations scientifiques, l’adhésion de l’établissement au pôle de recherche et d’enseignement supérieur « Hautes études, Sorbonne, Arts et Métiers » (PRES HESAM) sont en ce moment même à la fois les signes et les instruments de cette transformation.

Vitrine depuis six ans des recherches de ses anciens élèves et tribune de l’actualité du débat patrimonial, la revue Patrimoines s’ouvre cette année à des contributions, qui dans leur diversité, dressent un véritable portrait du spectre des métiers, tout cela remis en perspective par l’article de Philippe Bélaval, ancien président du conseil d’administration de l’Inp, et premier directeur général des patrimoines.

À tous, je voudrais dire la reconnaissance de l’Inp et de Patrimoines. Je tiens à saluer mes prédécesseurs Jean-Pierre Bady et Geneviève Gallot, qui ont toute leur part dans ce 20e anniversaire, et, enfin, à remercier très vivement Pierre Nora, qui a bien voulu signer l’éditorial de cette livraison, pour sa fidélité à notre maison.