La spécialité Arts du feu regroupe deux ateliers, l’un consacré aux objets métalliques, l’autre aux objets en céramique, en émail et en verre. Ils travaillent régulièrement ensemble compte tenu de la spécificité des objets d’art, archéologiques, scientifiques, techniques (...) souvent composites et dont la restauration nécessite un large champ de connaissances et de technicité.
En 2025, une nouvelle sous-section de la spécialité est créée pour intégrer la restauration des vitraux. Les travaux pratiques auront lieu sur un site externalisé, qui sera confirmé prochainement.
L’atelier Art du feu est dirigé par Martine Bailly et Marie-Anne Loeper-Attia.
Martine Bailly est responsable de la spécialité, elle enseigne et coordonne l’enseignement à la conservation-restauration des céramiques, de l’émail et du verre. Restauratrice du patrimoine indépendante, elle travaille seule ou en équipe, pour de nombreuses institutions patrimoniales françaises, à Paris et en région.
Marie-Anne Loeper-Attia est assistante de la responsable de l’atelier, elle enseigne et coordonne l’enseignement à la conservation-restauration des objets en métal. Elle est aussi chargée de conservation-restauration au laboratoire de recherche et de restauration du Musée de la Cité de la Musique - Philharmonie de Paris.
Le travail en atelier
L’enseignement de la conservation-restauration se déroule, tout d’abord à travers des exercices d’observation et de description (constat d’état), puis d’interprétation (diagnostic, pronostic) puis par la mise en œuvre de traitements sur les objets confiés au département par les institutions publiques. Les élèves travaillent ainsi dans un contexte professionnalisant dans le rapport à l’institution et au responsable scientifique de l’œuvre.
Après une initiation générale à ces matériaux et aux techniques de création, notamment par la pratique des techniques de réalisation, les élèves amorcent dès la deuxième année la formation spécialisée de leur choix, propre à chacun de ces ateliers.
Il est possible de s’orienter vers des spécialisations transversales, par le choix des stages et de l’objet de mémoire comme la restauration des objets archéologiques, celle des instruments scientifiques et techniques, le patrimoine industriel …
De gauche à droite :
Gaitann, Fiona; Freydefont, Léa, "Machine à coudre Ch.Raymond [Inp2020.0.2]", Médiathèque numérique de l'Inp, https://mediatheque-numerique.inp.fr/documentation-oeuvres/rapports-restauration/machine-coudre-chraymond-inp202002
Lafitte, Aude, "Rapport d’étude et de traitement. Coupe polylobée à deux anses [S.n.]", Médiathèque numérique de l'Inp, https://mediatheque-numerique.inp.fr/documentation-oeuvres/rapports-restauration/rapport-detude-traitement-coupe-polylobee-deux-anses-sn
Les stages et chantiers-école
Les élèves restaurateurs du patrimoine réalisent, lors de leur 3e année, un stage pratique de 3 mois en France dans une institution publique, un atelier régional ou départemental, un service à compétence nationale ou auprès d’un restaurateur indépendant. En 4e année , ils parfont leur expérience professionnelle lors d’un stage pratique de 22 semaines dans un atelier de restauration institutionnel ou privé à l’étranger.
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C’est l’occasion pour eux de mettre en pratique leurs connaissances, d’acquérir de nouveaux savoir-faire et de construire un réseau professionnel et d’élargir leurs perspectives en découvrant d’autres pratiques et réflexions.
Les élèves effectuent parallèlement des chantiers-école.
Pendant les trois premières années, ils interviennent dans des chantiers-école de spécialité, en France et à l’étranger, qui leur permettent d’exercer dans un contexte professionnel sur le terrain, encadrés par les responsables de chacune des spécialités, ou par un intervenant extérieur.
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Cette pédagogie originale a reçu le prix du patrimoine culturel de l’Union Européenne / concours Europa Nostra 2018.
Ils participent également en 1ere année, à un chantier de conservation préventive et en 2e année, à un chantier des collections commun, avec les élèves conservateurs et les élèves du Master 2 Régie des œuvres et conservation préventive de l’Ecole du Louvre.
Depuis 1991, l’Institut national du patrimoine a réalisé 233 chantiers-école en France et à l’étranger dans de grandes institutions tel que le Louvre, la Sorbonne où le Petit Palais mais aussi en province comme à Lourdes, Dijon ou Strasbourg et hors de France, au Liban, en Italie, au Sénégal, en Albanie, en Inde ou encore en Chine.
Les mémoires de fin d'études
La cinquième année constitue l’année de diplôme durant laquelle l’élève est mis en situation professionnelle et gère de façon autonome un projet de conservation-restauration sous la direction d'un directeur de mémoire, du responsable de l’atelier, de son assistant ou d'un intervenant extérieur.