Cette journée d’étude du 7 avril 2025, organisée par l’Institut national du patrimoine et l’École du Louvre s’inscrit dans le cycle « Ce qu’exposer veut dire ». Elle donnera la parole aux professionnels et aux artistes qui, à travers cas pratiques et discussions, aborderont les enjeux actuels de la place de l’écrit dans les expositions.
L’écrit dans l’exposition fait depuis longtemps l’objet de réflexions de la part des professionnels de musées ou autres lieux culturels accueillants des expositions. Outil de médiation et de diffusion du discours scientifique, il constitue également une part majeure de notre patrimoine. Du manuscrit au cartel, du document d’archives original au fac-similé, du livre d’artiste au catalogue, d’objet de collection au support de médiation, l’écrit revêt différentes valeurs au sein de l’exposition.
La capacité d’attention du public, très sollicitée, est régulièrement étudiée et impose de nouvelles formes de médiation plus créatives, plus attentives aussi aux sensibilités qui s’expriment dans les institutions culturelles. Dans ce contexte, quelle est de nos jours la place de la médiation écrite dans les expositions ? Lien nécessaire entre le concepteur et le visiteur, elle accompagne ce dernier dans l’interprétation et la compréhension des objets exposés.
LA PREMIÈRE SESSION de cette journée d’études proposera une réflexion sur le rôle médiateur de l’écrit. Nous verrons comment les cartels, outils de description des œuvres ont évolué en se rendant plus accessibles voire ludiques. L’écrit s’adapte à ses lecteurs : public éloigné, jeune public, public en situation de handicap. La médiation se veut sensible et démocratique. Enfin, objet de savoir, d’art et prolongement de l’exposition, le catalogue poursuit le travail de médiation au-delà du temps de l’exposition.
LA DEUXIÈME SESSION donnera la parole aux professionnels de musées, maisons d’écrivain, bibliothèques et centres d’archives qui ont pour mission de conserver et de valoriser le patrimoine écrit. Comment concilier l’expérience d’une rencontre sensible avec un document original, sa matérialité et la prise en compte de sa fragilité ? Comment valoriser la dimension esthétique et plastique du patrimoine écrit, mais aussi sa valeur symbolique ? Quel dialogue instaurer avec l’art contemporain dans ce cadre ? Quelle place donner aux documents écrits au sein des dispositifs expographiques ?
Informations pratiques
La journée se déroulera de 9h00 à 18h00 à l’Institut national du patrimoine, auditorium Jacqueline Lichtenstein, 2 rue Vivienne, 75002 Paris.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Réservation obligatoire.
Visuel : Nicolas Aiello, Warburg / Grunlegende Bruchstücke zu einer pragmatischen Ausdruckeskunde, encre sur papier (50 x 75 cm), 2020.