L’Institut national du patrimoine a appris avec une grande tristesse le décès de Jean-Pierre Bady survenu le 28 novembre 2024. Inlassable défenseur du patrimoine français, il fut le premier directeur de l’École nationale du patrimoine (devenue Institut national du patrimoine) créée en 1990, établissement public sous la tutelle du ministère de la Culture, accompagnant une importante réforme concernant les personnels de la conservation du patrimoine.
Jean-Pierre Bady a dirigé l’établissement jusqu’en 1999.
Dans la revue Le débat du mois de mai-août 1991, Jean-Pierre Bady explicitait dans un article intitulé « Une École nationale du patrimoine : pour quoi faire ? » les raisons de la création de ce nouvel établissement dans le paysage patrimonial, mettant en avant « la transformation de la relation de la société avec son patrimoine », et la nécessité de la création d’un corps des conservateurs du patrimoine. Il y présentait les grandes orientations de la réforme, dessinant les contours du futur concours de recrutement, évoquait la revalorisation des carrières de conservateur, et insistait sur « l’ouverture vis-à-vis de l’étranger ».
À la question posée « Vous êtes optimiste sur sa réussite ? », Jean-Pierre Bady répondait « C’est un pari, rendez-vous dans cinq ans, c’est alors que nous pourrons juger ». Pari tenu, l’Institut national du patrimoine a fêté son 30e anniversaire en 2020 en sa présence.
Jean-Pierre Bady a occupé le poste de Directeur de la Caisse nationale des monuments historiques et des sites (1977-1982), puis en juillet 1986, il est nommé directeur du Patrimoine au ministère de la Culture et de la Communication (1986-1990). Il a été président de la Commission du récolement des dépôts d’œuvres d’art.
Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches et nous les assurons de nos chaleureuses pensées.