Depuis 2018, l’Institut national du patrimoine, en collaboration avec l’EUR Humanités, Création, Patrimoine rattachée à CY Cergy Paris Université, accompagne des doctorats par le projet dans le domaine du patrimoine. Cette année, sept nouveaux doctorants rejoignent nos rangs, portant des projets de recherche innovants qui allient expertise professionnelle et méthodologie scientifique.
Une diversité de projets au cœur de la conservation du patrimoine
Parmi ces nouveaux doctorants, deux restaurateurs débutent leur thèse dans la mention Patrimoine - Conservation-restauration des biens culturels. Sébastien Gilot se concentre sur les matières colorantes utilisées dans la xylographie polychrome de lettrés en Chine sous les dynasties Ming et Qing, tandis que Solène Girard étudie les papyrus médiévaux, avec un focus sur leur écriture, leur remploi et leur restauration.
Dans la mention Patrimoine - Études patrimoniales, les projets témoignent d’un élargissement des thématiques. Daniel Abidjo étudie la préservation du site d’Akaba Idéna de Kétou au Bénin, au croisement du patrimoine culturel matériel et immatériel, tandis que Frédéric Ladonne s’intéresse aux évolutions architecturales des réserves muséales. Carly Degbelo développe un projet pour le futur musée diocésain de Porto-Novo, promouvant le dialogue interculturel entre la France et le Bénin, et Juliette Chevée s’intéresse à la réception des statues d’Auguste Bartholdi. Enfin, Luce Pintore mettra en lumière le fonds méconnu des gravures de mode du legs Auguste Michel du musée des Beaux-Arts d’Angers.
Un séminaire d’accueil autour du vrai et du faux
Le 28 novembre 2024, l’EUR a réuni en séminaire doctoral les doctorants inscrits dans les deux mentions Patrimoine. Cette journée a permis d’explorer les spécificités du doctorat par le projet et de faire intervenir sous la forme de retours d’expérience des docteurs ayant soutenu récemment, Florent Molle et Christophe Tuffery, ainsi qu’une doctorante en fin de thèse, Laetitia Desvois. Après une présentation de la recherche et des publications de l’Inp, les doctorants ont pu faire état de l’avancée de leurs propres recherches.
L’après-midi, des professionnels sont intervenus sur le thème retenu par le prochain Festival de l’Histoire de l’Art de Fontainebleau : le vrai et le faux. Nathalie Volle, conservatrice générale du patrimoine, a présenté les recherches qu’elle a effectuées en 2012 pour un commissariat d’exposition à Ajaccio sur les faux tableaux primitifs italiens. Coralie Barbe et Léa Besson ont évoqué la spécificité des fac-similés utilisés pour les actions de médiation. Juliette Chevée est revenue sur le parcours de création de la statue de la Liberté par Auguste Bartholdi et s’est interrogée sur le statut des maquettes réalisées dans le cadre d’un projet de sculpture monumentale.
L’Institut national du patrimoine réaffirme ainsi son engagement en faveur d’une recherche appliquée au service de la conservation, de la valorisation et de l’étude du patrimoine.
Les projets de thèse des doctorants de l'EUR sont consultables sur le carnet de recherche.